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superrééduc
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4 avril 2008

Superreeduc se forme

Aujourd'hui, on rencontre une pointure de la rééducation, un de ces penseurs vivant qu'on savait même pas que ça existait en vrai à part chez JC Delarue... Avec lui, plus de problème, je vais sauver Kévin de la misère émotionnelle dans laquelle il végette, lui rendre une capacité attentionnelle supérieure à celle du bulot, bref, moi aussi je serai un dieu vivant.
Gilbert Bourdin (bien entendu, ce n'est pas son vrai nom par souci de confidentialité, en vérité il s'appelle Raël mais chuuuuuut) nous accueille en silence, il a le sourire modeste de ceux qui savent et ont vécu, il est beau, il est grand, drapé dans sa dignité d'homme libre pour qui c'est le chemin parcouru qui compte et non de basses connaissances théoriques. C'est le Dalaï Lama du maître G, le pape du Rased...
Il a les pieds nus.
Il nous fait nous mettre en rond, déchaussés si possible, mais je sens bien que je n'en suis pas digne encore, alors je garderai une chaussure au moins, et là... j'ose à peine le dire tellement c'est beau, innovant et pédagogiquement risqué, il nous demande de bailler et de nous étirer, que dis-je, de baaaaaaailler et de nous ééééééééétirer. Putain, je suis con moi, jamais j'aurais pensé à demander ça à Kévin, non vraiment, ce Gilbert Bourdin il a quelque chose.
Puis, on se secoue pour chasser les énergies impures, vous savez celles qui s'accumulent le long de vos membres au cours de la journée, particulièrement si vous êtes au contact de mécréants cognitivistes et autres diableries (beurk caca pas beau, c'est pécher !!!) moi je peux pas m'empécher de rigoler sous cape en envoyant ma vieille énergie toute pourrie sur ma voisine de gauche, manque de pot, maintenant on doit se tripoter avec la voisine (c'est m'sieur Bourdin qui l'a dit alors on réfléchit pas on se tripote) et v'la-t-y pas que je récupère mes mauvaises énergie que j'avais avant de rencontrer la Lumière comme il nous a modestement demandé de le nommer.
Et, à mon avis, c'est là que tout à basculé, et quand il m'a demandé de jouer, que dis-je de jouer, d'être, un topinambour, je me suis trouvé incapable de sublimer le tubercule, à peine me sentais-je dans la peau d'un vieux bulbe d'oignon oublié dans un coin du jardin (nous étions tous des légumes et certains privilégiés avaient le statut d'outil sous le regard bienveillant du maître)
Grand Dieux que le chemin est long et parsemé d'embuches pour devenir ce membre du Rased que nous voudrions toutes et tous être, et pas seulement pour ne plus avoir de classe.
"Et toi scarabée, qu'as-tu ressenti en ton vécu de topinambour ?"
Joie, bonheur, allégresse, il m'a parlé, il m'a remarqué, il m'a marqué du fer bienveillant de sa bonté gracile, il m'a reconnu comme sujet, moi qui n'était même pas déterminant...
Alors je bredouille "heuuuuuu... ben..." car à ce moment là, Kévin, c'est un peu moi !
"Tu peux préciser ? rajoute-t-il le regard serein, Tu sais, tu ne dois pas avoir honte de toi, de tes résistances à te tortiller par terre en louchant sur ta voisine la tomate, c'est ainsi que l'on chemine, tu n'es peut-être pas prêt à recevoir la Lumière... je te sens réticent, bouillonnant d'une énergie malfaisante et capable de détruire l'harmonie de notre groupe... Ne vois tu pas ton aura sombre contaminer petit à petit les esprits purs de tes petits camarades.
- Mais que puis-je faire, maître, moi qui ai toujours cru que le yoga c'était un produit laitier, que l'énergie vitale du fœtus lui venait bêtement du cordon ombilical à travers la barrière immunoplacentaire, moi qui jetais à la poubelle sans même les lire les cartes de visites de maitre Bamba te rend amour puissance et fortune, fais revenir ta femme et puni ton patron, le mercredi métro Barbes,  j'ai même revendu ma bague de l'ile de Ré et mon exemplaire dédicacé de la Parole Rééducatrice. Je veux grandir, donne moi à aider mon inhibé quotidien, il faut sauver Bryan (le cousin de Kévin), je ne dirai rien au maitre E, je ne dévoilerai pas les secrets de ta pratique."
Las, je le sens bien, je ne suis pas digne, je ne suis qu'une huitre fixée à son rocher qui regarde flotter au gré des courants ses camarades maitres G.
Tant pis pour Kévin, il ne fera pas le topinambour, il ne connaitra pas l'exquise douleur de l'arrachement à la terre du légume que l'école accueille en son bouillon fondamental.
Prescilla a plus de chance, elle, qui est déjà une courge...

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Commentaires
B
Alors là tu as osé égratigner le père symbolique???<br /> Serais tu en train de nous rejouer un oedipe mal négocié? <br /> Je te rappelle que Gilbert c'est un peu notre père à tous! C'est l'Être qui incarne le Savoir. C'est celui qui nous ouvre au monde des autres, qui permet à la singularité de chacun de s'exprimer et se tourner vers l'autre sans perdre de vue son propre désir!!!<br /> Ingrat que tu es!Pourquoi gardes-tu des réticences à t'incliner devant une telle statue? Rappelle toi Dom Juan défiant la statue du commandeur! As tu oublié la fin tragique! je t'en prie ressaisis toi!Tu peux encore revenir vers la lumière. Nous, disciples de Gilbert sommes amour et t'accordons le pardon. Avant Gilbert, le Christ nous a montré la voie.Tu es une brebis égarée et notre berger nous appelle... Rejoins nous, Rejoins nous et le royaume de la rééducation s'offrira à toi. Prend notre main et serre la fort, ça t'évitera de te crever les yeux............
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